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Lina Zimmermanns

Comunidad de Sant’Egidio, Alemania
 biographie

Nous jeunes qui venons des différentes régions d’Europe et d’Allemagne, nous sommes venus ici à Dachau pour saluer la mémoire des victimes de la politique inhumaine du national-socialisme. Des hommes, des femmes, des enfants de différentes religions, venant de pays et de cultures différentes ont été ici privés de leur droit, maltraités et assassinés.

Le mémorial de Dachau nous rappelle que tout crime commis contre une seule personne est une atteinte contre toute l’humanité et contre chacun d’entre nous.

Nous ne voulons pas oublier et nous voulons travailler à ce qu’une telle tragédie ne se reproduise plus jamais, ni ici ni ailleurs,

Nous sommes ici au cœur de la rencontre internationale interreligieuse de prière pour la paix. Avec nous sont rassemblés ici des représentants des différents peuples, victimes de la haine raciale du national-socialisme. En face d’eux, des hommes et des femmes de foi expriment leur volonté de travailler ensemble à construire un avenir de paix, ce qui est le fondement de toutes les traditions religieuses.

Nous, jeunes Européens, nous avons été épargnés; notre génération n’a pas connu elle -  la guerre et l’oppression violente. Mais nous savons que c’est une réalité brutale dans bien des parties du monde. Et nous savons aussi qu’il n’y a pas si longtemps, la guerre et la dictature régnaient sur l’Europe.

C’est seulement en s’engageant de manière active pour la démocratie, la paix et les droits de l’Homme que nous pourrons empêcher que cela se reproduise.

Cette tâche n’est pas réservée à quelques politiciens et à quelques responsables religieux, mais elle concerne chacun de nous.

Nous

sommes la génération qui vivra l’avenir,

nous

sommes la génération qui doit construire cet avenir.

En considérant les souffrances du passé et du présent, nous voulons nous engager pour un avenir dans lequel personne ne sera plus maltraitée, discriminé ou isolé, un avenir dans lequel les faibles et les défavorisés seraient considérés naturellement  comme des membres à part entière de la société, un avenir dans lequel les peuples et les religions vivraient en paix.

A l’époque d’internet et de Facebook, nous ne pouvons plus faire comme si nous ne savions rien. Non il n’est plus possible de se refermer sur soi-même et de mener sa vie sans ou contre les autres .

Nous sommes les membres d’une grande famille: en l’espace de quelques secondes, il est possible de rentrer en contact avec des milliers de personnes . Le «  Printemps Arabe «  a montré la force de ces contacts.

Non nous ne pouvons plus ignorer que nous sommes appelés à vivre ensemble,  à l’échelle du monde.

Mais en ces temps de communication globale, nous avons besoin d’une mondialisation de l’amitié, de la solidarité et de l’amour.

C’est seulement comme cela que nous pourrons bâtir un monde plus humain.

Nous voulons rencontrer et connaître des gens d’autres religions, d’autres nationalités, des jeunes et des vieux, des migrants et des autochtones, des faibles et des forts, des riches et des pauvres. Nous voulons essayer de comprendre leurs pensées, leurs rêves et leurs souhaits, leur manière de voir les choses et le monde.

Décidons de vivre déjà maintenant  notre vie de manière à pouvoir rêver d’une vie vraiment partagée qui libérerait tous les hommes de toutes les formes d’oppression et de solitude

Ich verstehe den Satz auf Deutsch nicht ganz

C’est un rêve, mais nous pouvons déjà le réaliser dans nos villes et dans nos pays.

Ce soir à Munich cet appel retentira  avec force sur la Marienplatz: Vivre ensemble, c’est possible: Bound to live together!